Voyons les choses sous un autre angle...

L'analyse des documents qui nous ont été remis à l'occasion du dernier CSE, nous permet de constater que l’entreprise va procéder dans les mois à venir, à une vague de recrutement massif au niveau de son service informatique, en proposant notamment 23 postes en CDI.

Du jamais vu depuis 15 ans !

Que la DSI soit un parent pauvre de l'organisation de Ramsay, n’a jamais vraiment géné la Direction.  Alors pour quelle raison, d’un seul coup, vouloir doublonner aujourd'hui la quasi-totalité des postes à l’occasion de ce déménagement ?

La sécurisation des projets, comme on veut nous le faire croire ? Nous sommes aujourd’hui, hélas, de plus en plus nombreux à voir les choses sous un autre angle.

Nous avons tout à fait compris que les motivations à l'origine du déménagement de la DSI vers Cergy était uniquement financières. Pourquoi payer un loyer parisien (environ 300 000 € par an pour le 3ième étage du Season) , alors qu'un immeuble neuf situé à Cergy dispose de tout l’espace nécessaire permettant d’accueillir encore du monde. Jusque là, tout est clair !

Rappelons-nous alors que la clause de mobilité figurant sur le contrat de travail des salariés basés à paris avait été, en 2018, le moyen infaillible permettant de forcer les comptables du siège à déménager sur CERGY en leur proposant à titre de consolation, un panel de mesures d’accompagnement visant à faire passer la pilule…. Les mêmes causes provoquant toujours les mêmes effets, c’est donc en utilisant à nouveau cette clause de mobilité que la Direction a annoncé qu’elle avait décidé d’expédier à compter du 15 octobre 2020, l’ensemble de son service informatique là où cela coûterait moins cher.

Eu égard à l’impact que cela va avoir sur les conditions de travail des salariés concernés et au regard de ce qui s’est passé pour les comptables siège début 2018, la Direction a tout à fait conscience que cette décision amènera bon nombre des 26 salariés concernés à envisager leur départ de l’entreprise.

Selon nous, et contrairement à ce que martelle, sans grande conviction d’ailleurs, le DSI du Groupe, le doublonnement des postes n’a donc finalement pas d’autre objectif que de recruter une nouvelle équipe en charge de remplacer celle qui risque de partir en raison de la dégradation de leurs temps de transports (juste pour 82% des salariés concernés)... Ce qui est choquant c’est que tout cela se fera cette fois, sans aucun accompagnement. En effet, les salariés de la DSI ne bénéficieront pas des dispositifs pourtant proposés aux comptables dans le cadre de l’accord Groupe négocié en décembre 2018. Chacun doit savoir que NON, le groupe n’est pas en difficulté financière suite à la crise du COVID. Il dispose largement des moyens permettant d’accompagner correctement les salariés transférés sur Cergy. L’Etat ayant, en effet, octroyé aux cliniques privées une garantie de financement. Nous faisons partie des entreprises qui, au final, vont réussir à tirer leur épingle du jeu. Alors pourquoi une telle violence vis-à-vis des salariés de l’informatique ?

Selon nous et pour des raisons totalement incompréhensibles, la Direction a décidé d’envoyer à la casse sa DSI, en pratiquant de manière sournoise à un plan social déguisé (et à moindre coût) qui devrait se solder par le départ d’un certain nombre de salariés.

Serait-ce en définitive le moyen de se venger d’une équipe qu’elle n’a cessé de critiquer depuis 2 ans et en laquelle elle n’a jamais eu confiance ? Nous estimons que cette manière de procéder n’est pas à la hauteur d’une entreprise qui a affiché durant de nombreuses années qu’elle entendait "prendre soins de nous". Nous avons aujourd’hui la certitude que si RAMSAY SANTE a pour ambition de prendre soins des gens, ce n’est malheureusement pas le cas pour ses salariés qui doivent, depuis le rachat du Groupe CAPIO, et la nomination du nouveau COMEX, apprendre à courber l’échine et ne rien dire, sous peine de devoir dégager.

Nul doute que cet épisode laissera des traces indélébiles dans la tête des salariés qui sauront à quoi ils doivent s'attendre.