"Sous contrôle, mais sous tension : Le vrai visage de la transformation au sein de l'UES RAMSAY.

Avril 2025 : Entre rigueur budgétaire, innovation technologique et vigilance sociale

Les réunions successives du CSE Central (10 avril) et du CSE Établissement (23 avril) de l’UES Ramsay Santé ont permis de dresser un panorama contrasté, à la croisée d’une rationalisation économique assumée et d’une transformation numérique ambitieuse. Mais derrière les chiffres et les projets, ce sont aussi des préoccupations humaines, parfois vives, qui s’expriment.

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Des finances sous contrôle… au prix d’arbitrages structurants

La présentation du rapport réalisé par le cabinet Alliance IRP a confirmé une stabilisation des charges de l'UES (+0,9 %) après plusieurs années de croissance. La direction poursuit ses efforts de maîtrise budgétaire, notamment via une réduction de certaines dépenses externes (marketing, sous-traitance, formation). Toutefois, la baisse des budgets CAPEX, et des arbitrages parfois peu lisibles sur les projets, nourrissent un sentiment d’instabilité chez les équipes opérationnelles, qui peinent à s’engager pleinement dans des projets qui risquent d'être revue à la baisse faute de budget. Enfin, les difficultés chaque années pour les managers à évaluer correctement leurs budgets OPEX ne sont pas sans effet sur les conditions de travail à de nombreux endroits.

La robotisation avance, les métiers changent

L’automatisation continue de transformer les services support, en particulier au sein du CSP (paie, arrêts de travail, gestion des contrats). Cette mutation, bien que source d’efficience, fait naître de vraies inquiétudes sur l’emploi, la charge de travail résiduelle et le devenir des métiers. Les représentants du personnel appellent à plus de concertation sur ces transformations structurelles, en particulier sur les impacts RH et la gestion des compétences à moyen terme.

Heures supplémentaires et CET : la face visible des tensions internes

Les heures supplémentaires explosent (plus de 22 000 heures payées en 2024), traduisant une surcharge chronique dans plusieurs services (paie, comptabilité). Bien que de nouveaux dispositifs aient été instaurés pour encadrer ces pratiques (demande écrite obligatoire, suivi renforcé), la soutenabilité de ces rythmes pose question.

Parallèlement à cela, les élus ont proposé une monétisation partielle des jours épargnés afin d'alimenter le dispositif PERO (Plan d'Epargne Retraite Obligatoire pour les cadres) récemment mis en place. Cela constituerait en effet une perspective intéressante concernant l'utilisation de ce nouveau dispositif qui reste pour le moment malheureusement réservé à une minorité de cadres (ceux dont le salaire se situe dans le haut de la grille des rémunérations).

Un séminaire australien sous le feu des projecteurs

Le séminaire organisé en Australie a suscité des réactions contrastées, notamment à travers un mail anonyme évoquant le coût de l’événement. Si la direction a tenu à rassurer sur le financement (pris en charge par Ramsay Healthcare Australie), cet épisode souligne la nécessité de pédagogie et de transparence autour des actions managériales, même symboliques.

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Un cap stratégique assumé, mais à cependant à humaniser

Ramsay Santé continue d’opérer une mutation en profondeur : maîtrise budgétaire, digitalisation, refonte des organisations. Si la direction assume pleinement ce cap, les représentants du personnel appellent à ne pas négliger la dimension sociale : fatigue des équipes, manque de lisibilité des arbitrages, besoin de reconnaissance. Entre transformation et cohésion, l’équilibre est plus que jamais une affaire de dialogue.