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ECHEC des NAO 2023

  • Photo du rédacteur: La CFDT RamsaySanté siège
    La CFDT RamsaySanté siège
  • 27 oct. 2023
  • 4 min de lecture

Les NAO sont désormais terminées et, malheureusement, les augmentations de salaire ne concerneront cette année encore, qu’une infime minorité de salariés parmi lesquels ceux dont l’entreprise considère ne pas pouvoir se passer en raison de leur expertise.


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En effet, vu le budget proposé par la Direction (0.7% de la masse salariale soit environ 400 000 euros pour l’ensemble de l’UES) il est clair que très peu de monde sera concerné par une augmentation de salaire en 2023 et 2024.

Lors des différentes réunions que nous avons eu avec la Direction, nous n’avons pas manqué de rappeler que les NAO ont, en principe, pour objectif de sauvegarder le pouvoir d’achat de ceux qui ne bénéficient pas d’augmentation individuelle attribuée en générale à la suite d’une promotion ou un élargissement de périmètre.

Si la direction ne nie pas les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat des salariés, pour autant, elle n’a cessé de nous marteler qu’elle aussi subit les effets de l’inflation et qu’elle est dans l’incapacité sauvegarder le pouvoir d’achat de tout le monde.

Heureusement, nous ne sommes pas dupes car contrairement à ce qu’elle affirme la direction agit dans la plus grande discrétion pour sauvegarder le pouvoir d’achat ainsi que l’engagement dans l’entreprise de certains triés sur le volet.


C’est ainsi qu’afin de lutter contre les démissions de ses cadres de direction, (5 directeurs de pôles ont quitté l’entreprise depuis juillet 2023) la direction vient de mettre en place un « super bonus » de 2 millions d’euros à l’attention d'une centaine de salariés identifiés comme étant indispensables à l’entreprise et qu’ils percevront au terme d’une période allant de 3 à 5 ans.


De la même manière, nous avons appris que des enveloppes « hors NAO » sont mises en place au sein de certaines directions afin de rattraper certains salariés s’apprêtant à démissionner.

Enfin, nous savons que certains sont arrivés à décrocher au bénéfice de leurs subordonnés, des primes exceptionnelles visant à compenser la baisse des primes sur objectifs.


Tout ceci se fait dans la plus grande discrétion, sans aucune transparence, sans aucune concertation avec les instances représentatives du personnel et au détriment du plus grand nombre.


C’est la raison pour laquelle une nouvelle fois, nous alertons contre les effets de la politique de revalorisation salariale menée par la direction ces dernières années au niveau de l’UES et qui lentement mais surement mène l’entreprise dans une impasse dont elle finira par payer les conséquences.


Les mesures proposées par la direction lors de ces NAO ne contiennent Absolument rien visant à fidéliser et motiver ceux qui œuvrent au quotidien avec humilité pour que tout fonctionne correctement.


Rien non plus pour motiver ceux qui ont fourni des efforts dans les services touchés par le manque de personnel ou l’absentéisme croissant.

Rien non plus pour améliorer les conditions de travail des salariés tout au plus, l’engagement d’ouvrir des négociations courant 2024 afin de voir dans quelle mesure, il serait possible d’imposer dans le cadre d’un accord, un nombre restreint de journée de télétravail en faisant au passage porter le chapeau aux organisations syndicales.


Rien enfin en matière d’égalité professionnelle et même moins que d’habitude puisque cette année, pour la première fois depuis 10 ans, l’enveloppe dédiée aux rattrapages de salaire entre les hommes et les femmes a tout simplement disparue.


Lors de ces NAO, nous avons mis en avant le fait que le système des primes sur objectifs mis en place il y a plus de 10 ans contribue désormais à démotiver les salariés qui bien qu’ayant atteints leurs objectifs vont voir leur salaire diminuer à la suite de l’amputation de la moitié de leur prime au motif que les chiffres ne sont pas bons. Aucun engagement n’a été pris pour revoir tout cela et revenir à un système rétribuant correctement les efforts réalisés.


Nous avons mis en avant le fait qu’un grand nombre de salariés ont quitté l’entreprise en 2023 car ayant été recruté il y a 3 ou 4 ans, ils avaient un salaire désormais inférieur à ceux qui intègrent l’entreprise à poste égal.


Nous avons eu beau démontrer que cette absence de politique de revalorisation salariale coutait très chère à l’entreprise malheureusement aucune des mesures envisagées par la direction ne vise à corriger cela.


Nous avons aussi fait un certain nombre de propositions visant à améliorer la qualité de vie dans l’entreprise notamment en ce qui concerne la surveillance de la charge de travail des cadres travaillant au forfait jour. La encore, la direction a balayé d’un revers de main ce que nous aurions souhaité en proposant simplement de réaliser une simple campagne d’affichage visant à sensibiliser l’ensemble du personnel en ce qui concerne le respect du code du travail en matière de temps de repos.


Enfin, nous avons demandé que soit revu le budget des œuvres sociales afin d’être en mesure de pouvoir continuer à distribuer des chèques ANCV. Et bien même cela n’a pas été possible. En proposant de n’augmenter que de 0.1 % la subvention alloué au CSE, chacun doit savoir qu’il n’était de toute les manières pas possibles de distribuer de chèques ANCV cette année !



Un comble lorsque l’on sait que la majorité des salariés de l’UES passe systématiquement à côté des différentes enveloppes gouvernementales visant à revaloriser les salaires dans le secteur du privé lucratif (Segur1, Segur2, avenant 32 et 33 de la convention collective FHP).

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De la même manière, travaillant pour un GIE, ils n’ont pas le droit à la participation au résultat pas plus qu’au au supplément d’intéressement versé dans les établissements au titre de la redistribution d’une partie des résultats de la société p@ss. Enfin, en ayant massivement recours au forfait jour, ils n’ont pas non plus droit au paiement de leurs heures supplémentaires notamment lorsqu’ils travaillent au-delà des 35H par semaines.


Tout ceci n’est pas sérieux ! les mesures que la direction envisage de mettre en place à l’issue de ces NAO ne sont absolument pas adaptées à la situation dans laquelle se trouve l’entreprise (turnover, absentéisme…)et ne visent absolument pas à favoriser l’installation d’un climat serein propice à l’engagement.


Ce n’est pas avec cette politique salariale que l’entreprise va enrailler la vague de démission à laquelle elle a fait face depuis 2 ans.


Ce n’est pas avec cette politique salariale qu’elle va donner davantage l’envie aux salariés de s’engager dans leur entreprise et de faire des efforts.


Ce n’est pas non plus avec cette politique salariale que l’entreprise met en place les conditions de sa réussite.

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C’est la raison pour laquelle, nous ne sommes pas d'accord avec les mesures que la direction va mettre en oeuvre en 2023/2024 en ce qui concerne la revalorisation des salaires au niveau de l'UES.



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